Le piège de la musique

 

LA MUSIQUE, UNE ARME

A DOUBLE TRANCHANT ?

 
Qui n’a jamais été transporté par des notes de musique merveilleusement jouées ? Ou par une voix des plus mélodieuses ?
 
Oui, la musique a cette emprise sur l’homme, ce pouvoir envoûtant, hypnotisant parfois même, qui a pour conséquence d’influencer ou en tout cas d’orienter la perception de chacun.
 
En comprenant la puissance que revêt la musique, on prend par la même conscience que le ministère des chantres nécessite une attention toute particulière. En effet, il peut être à la fois divinement utile, mais aussi excessivement dangereux s’il est mal employé.
 

N’oublions pas que le diable, l’ennemi de nos âmes, connaît bien plus de choses que nous n’en connaîtrons jamais sur la musique. La direction musicale était sa principale occupation avant la création du monde (Ezechiel 28). Il sait donc de quelle façon nous atteindre, nous influencer par le “pouvoir” inhérent à la musique. Les membres de ce ministère doivent donc être armés et spirituellement prêts pour parer, avec l’aide de Dieu, les attaques de l’ennemi. De trop nombreux jeunes (ou moins jeunes d’ailleurs) ont été perdus dans les méandres du showbiz musical, car ils avaient été enrôlés trop tôt ou à tort dans ce ministère musical.

Comment donc pouvons-nous éviter de tomber dans les travers d’une musique mal définie ?
 
  • Les attentes de l’assemblée :

Puisque les chantres (conducteur, choriste et musicien) sont constamment en première ligne face à l’assemblée, il n’est pas rare que celle-ci ait une attente les concernant. Cependant, il est important de comprendre que des attentes saines de la part de l’assemblée impliquent nécessairement une orientation et une dynamique saine de l’équipe de louange. Ainsi, un membre d’église qui viendrait soutenir l’équipe de chantres, leur indiquant qu’il prie pour que ce ministère et ses membres continuent de se laisser guider par l’Esprit ne pourrait que fortifier ce groupe qui chercherait à continuer sur cette lancée (ex: “oui je prie pour que votre ministère continuent de se laisser guider par Dieu. Merci pour votre esprit de service”).

En revanche, un membre d’église qui, une fois le service terminé, irait voir l’équipe en place pour dire au conducteur de louange : “wouah tu as une voix trop ma-gni-fique ! J’aime trop quand c’est toi qui fais la louange, et puis d’ailleurs je ne chante que quand c’est toi qui animes”, ou aller voir les musiciens pour leur dire “ah la la les musiciens vous avez assuré ce matin c’était trop frais !” ne ferait que renforcer les egos de chacun. 

Pire, les chantres pourraient même être amenés à s’enorgueillir, puis à chanter/jouer uniquement dans l’attente de recevoir leur “dose” d’éloges. Et à terme, ils pourraient tirer de la vanité de ces éloges et se demander dans quelle mesure ils pourraient en faire un métier et chercher à percer dans l’industrie de la musique. 

Il nous faut bien comprendre une chose : en tant qu’Homme, nous avons besoin d’avoir une certaine valorisation de notre travail, de notre production. Cela est normal et sain tant d’un point de vue collectif qu’individuel. Ceci étant, il y a une nette différence entre valoriser l’apport d’une personne dans l’église (ex: “je rends gloire à Dieu pour votre louange de ce matin. Elle m’a fait beaucoup de bien. Je me sens apaisée et édifiée”) et starifier un individu (ex: “ta louange était au top ce matin, j’aime trop ton style, tu chantes vraiment trop bien ! J’ai hâte de t’entendre au prochain service !”).

N’oublions pas une chose importante : il n’y a que Dieu qui mérite la louange et la gloire. Nous pouvons (et nous devons !) reconnaître que Dieu a qualifié le chantre en lui donnant le don du chant. Mais nous ne devons en aucun cas chercher à le porter aux nues !

Qui s’extasie devant l’esprit de service des diacres de nos églises ? Cherchons-nous la bonne âme qui chaque semaine arrive en premier pour ouvrir l’église (et commencer à installer ce qui doit l’être) pour le remercier ? Non, et pourtant leur don est lui aussi essentiel à l’église !

Alors encourageons sainement, apportons notre soutien aux membres de nos communautés. Et bien plus encore, remercions Dieu pour tous les dons qu’Il donne à Son église sans jamais chercher à louer voire aduler un membre en particulier.

Comment avoir des attentes saines ?

Il n’y a qu’un moyen pour l’assemblée d’avoir des attentes saines pour son département de musique : qu’elle soit disposée à ne pas voir les individualités qui lui font face, mais plutôt Dieu à travers la louange qu’ils lui soumettent.

Pour ce faire, il faudrait donc qu’elle ferme (symboliquement) les yeux pour ouvrir son coeur désireux de rendre gloire à Dieu. De même, l’assemblée devrait également avoir à coeur de participer aux moments de louange et d’adoration qui ne sont pas des concerts ou des moments de divertissement mais, au contraire, des instants de communion où ils peuvent – en collaboration avec les chantres – honorer et louer leur Créateur. (Psaumes 100, 149 et 150)

  • Les attentes du chantre :

Tout comme l’assemblée devrait apprendre à nourrir des attentes saines envers les chantres, les chantres doivent, eux aussi, avoir des objectifs sains et guidés par Dieu. En effet, nous l’évoquons régulièrement dans nos articles mais la compréhension de ce point est essentielle : l’objectif du chantre est d’offrir une louange agréée de Dieu et amener l’assemblée à l’adoration. Et le rôle du chantre est d’autant plus difficile qu’il lui faut trouver un équilibre certain entre son habileté et sa spiritualité.

Effectivement, si l’habileté (avec le seul souci de la performance) prend le pas sur la spiritualité, l’assemblée sera face à une équipe de louange très efficace musicalement, mais qui n’aura que peu d’apports nutritifs spirituellement parlant. De même, un chantre qui n’a que la spiritualité pour lui ne pourra nourrir efficacement le peuple, puisque celui-ci n’a visiblement pas été qualifié par Dieu !

Eh oui, gardons en mémoire qu’un chantre doit avoir l’habileté ET la spiritualité !

Si l’un des deux manque, il est fort probable que le chantre en poste n’a pas pour mission d’évoluer dans ce poste, puisque Dieu ne lui a pas accordé ce don. Ou alors, son temps n’est tout simplement pas encore arrivé.

Lorsqu’un chantre débute dans ce ministère, il peut (et cela est bien normal !) avoir envie d’offrir la plus belle des musiques à son Créateur. Cependant, avec le temps et une relation entretenue avec Dieu, ses attentes seront de plus en plus centrées sur Dieu, plutôt que sur lui-même ou sur son offrande. Il offrira avant tout son coeur et apprendra à développer et cultiver une musique édifiante et sanctifiante, plutôt qu’une musique qui ne soit “que” belle.

  • Le mot de la fin…

Offrir le meilleur de soi doit être un leitmotiv constant pour le chantre. Mais prenons garde : le meilleur de nous, ce n’est  pas un enchaînement d’accords ou une voix magnifique. Le meilleur de nous c’est un coeur sanctifié et volontaire pour adorer l’Eternel seul.

Voilà pourquoi le choix des chantres est si important dans nos églises…

Voilà pourquoi la prière de l’assemblée pour ce département (mais aussi de la part des membres eux-mêmes) est si importante…

Voilà pourquoi la formation et la consécration des chantres étaient si importantes du temps des Lévites et devraient l’être tout autant aujourd’hui…

Que Dieu nous aide à nous affranchir des dangers qui menacent ce ministère pour faire briller d’autant plus fort la lumière de notre Sauveur !

 

Nous ne prétendons pas que tout ce que nous venons de vous présenter est l’unique façon de considérer ce thème. Nous partageons simplement la compréhension que notre pasteur référent et l’ensemble de l’association ont des sujets liés à la louange et l’adoration à la lumière des Ecritures et de l’Esprit saint qui nous conduit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.